Les machines hippiques dites « historiques » (Historical Horse Racing) sont des machines à sous classiques, mais qui se basent sur des courses de chevaux déjà courues auparavant. Une partie des législateurs de l’État du Kentucky estime qu’il est profitable pour le pays d’augmenter les taxes sur ces jeux. Ayant maintes fois fait l’objet de polémiques, ce type de machines est aujourd’hui au cœur d’une controverse chez les législateurs.
Augmenter les recettes de l’Etat
La loi avait, cependant, du mal à passer à cause de la dissension existante entre les législateurs. Certains, du côté des républicains, sont contre les machines à sous d’une manière générale par conviction religieuse. Les autres, du même parti politique, acceptent ce projet et le voient comme une aubaine pour les caisses de l’État. Une autre faction reste prudente tout en encourageant la démarche. C’est le cas du législateur Joni Jenkins. Il attend de rentrer en possession de toutes les informations pour se prononcer de manière définitive, mais il adhère d’ores et déjà à l’augmentation de la taxe sur ces machines. Morgan McGarvey a établi une comparaison pour défendre la hausse. Il estime que les impôts qui pèsent sur le jeu virtuel doivent au moins égaler ceux sur les courses réelles.
Certains membres de la Chambre des représentants du Kentucky estiment que les recettes fiscales générées par les machines de courses hippiques historiques sont moindres par rapport aux mises des joueurs. Sur les 3 milliards de dollars de revenus, l’Etat n’a perçu que 15 millions de dollars de taxes. C’est pourquoi des législateurs estiment qu’il est temps d’augmenter les taxes sur ces HHR. Par ailleurs, des études montrent que le taux d’imposition appliqué par le Kentucky est inférieur à ceux des États de l’Ohio ou l’Indiana.
Baisse du taux de redistribution aux joueurs
Les antagonistes s’appuient sur les faits économiques pour préserver un statut quo. Le sénateur Damon Thayer estime que la croissance économique peut se produire avec ou sans augmentation des taxes. De son point de vue, l’ouverture même d’établissements de jeux entraîne le paiement d’impôts. Ainsi, il est inutile de taxer davantage un domaine ou un autre. Il faut dire que les machines appartiennent pour la majorité aux hippodromes de l’État. Elles représentent un gage de recettes pour le Kentucky.
Le professeur Thomas Lambert, de l’UofL College of Business, estime que cette augmentation produit l’effet inverse de celui recherché, suivant le concept de l’élasticité. Ce terme économique désigne un produit qui perd de sa valeur auprès des consommateurs, en cas de hausse de prix. D’après ce professeur d’université, une hausse de taxes induit une baisse au niveau du taux de retour aux joueurs. Ces derniers vont donc se tourner vers des États voisins et qui paient mieux, comme l’Indiana ou l’Ohio. Le phénomène d’élasticité entraîne indubitablement une baisse des revenus du Kentucky.
Le comité, Pari-Mutuel Wagering Taxation Task Force, est créé pour faciliter les échanges sur l’augmentation des taxes sur les HHR. Des sessions d’information ont eu lieu, afin que chaque participant au groupe de travail possède les mêmes informations. Au final, le projet de loi est adopté. Les législateurs démocrates ont grandement contribué à la faire passer. Les républicains restent sur leurs divergences. La preuve en est que seulement 36 d’entre eux ont émis un vote favorable.