L’opérateur de casino australien Crown Resorts traverse des épreuves difficiles. D’abord, le comité de régulation australien a jugé que sa licence pour l’État de Victoria était inappropriée. À présent, il est confronté à des mesures spécifiques.
Des sanctions disciplinaires pour Crown
La Commission Royale a estimé que l’entreprise Crown Resorts était « inapte » à la détention d’une licence pour le marché du Victoria, en Australie. Pour l’instant, la firme a le droit de garder son autorisation d’exploitation sous réserve. En effet, les régulateurs n’ont pas directement retiré la licence de Crown dans l’État de Victoria, car l’économie de la région pourrait en souffrir. Néanmoins, l’organisme d’enquête a qualifié les agissements du groupe comme « illégal, malhonnête, immoral et abusif ». À titre de rappel, l’entreprise est soupçonnée parmi tant d’autres de blanchiment d’argent, de mise en danger du personnel et de partenariat avec des personnalités douteuses. Par conséquent, les autorités vont imposer un système de surveillance à l’encontre de Crown Resorts pour ses activités de jeux de casino.
Pour que la marque puisse conserver sa licence pour le Victoria, la Commission Royale a suggéré qu’un administrateur spécial entre en jeu. Il sera dirigé par Stephen O’Bryan et supervisera des réformes au sein de Crown pour une durée de 2 ans. Ainsi, la société doit se soumettre à environ 33 dispositions établies par la Commission elle-même afin de redorer son blason. De son côté, le gouvernement local s’est montré en faveur de ces propositions tout en ajoutant des conditions supplémentaires. Donc, les autorités compétentes imposeront des mesures encore plus strictes pour Crown Resorts. Actuellement, les législateurs locaux sont en train de réaliser un projet de loi sur les 9 suggestions stratégiques de la Commission Royale.
Des transgressions majeures
L’organisme a décelé divers manquements à la règle d’après le rapport concernant Crown Resorts, notamment sur la gestion des risques, le jeu responsable et les fraudes fiscales. Il s’est avéré que l’équipe de Crown a souvent mené les enquêteurs en bateau avec des informations erronées pour retarder les procédures. De surcroit, l’entreprise a manifesté son refus de coopération en intimidant les représentants en charge du dossier. En bref, Crown Resorts a enfreint des lois sur les jeux d’argent locaux ainsi qu’à l’étranger avec la complicité des membres de sa direction. D’ailleurs, la Commission Royale indique que plusieurs dirigeants de la compagnie ont négligé leur responsabilité éthique, morale et même légale.
En outre, les résultats de l’enquête Bergin en Nouvelle-Galles du Sud ont également influencé cette récente prise de décision. En l’occurrence, des irrégularités sur les activités de Crown à Sydney ont été dévoilées. Selon la Commission Royale, James Packer, le fondateur de Crown Resorts serait à l’origine de ces cas récurrents. Elle soutient que l’homme d’affaires a toujours donné la priorité aux profits en dépit des règlementations de jeu. Cette politique a conduit ses successeurs vers cette situation délicate. Cela dit, Crown bénéficie d’une chance inespérée de réhabilitation par le biais de ce management exceptionnel et il doit progresser aussi vite que possible pendant les 2 années à venir. Autrement, il est fort possible que sa licence pour le marché des jeux d’argent au Victoria soit définitivement retirée.