Actuellement, les machines de jeu d’adresse pullulent sur le territoire américain. Les fabricants de ces Skill Gaming illégaux réussissent à contourner les lois locales sur les jeux d’argent. L’American Gaming Association ou AGA souhaite que le gouvernement réagisse.
Les exploitants de casinos sont sur des charbons ardents
L’AGA invite les autorités fédérales à mener des investigations sérieuses sur les machines à sous portant la qualification « Skill Gaming ». Il semblerait que certaines sociétés se spécialisent dans la fabrication de ces appareils destinés à échapper aux règlementations sur les jeux d’argent. Curieusement, leurs opus ressemblent parfaitement aux postes disponibles dans les casinos terrestres. A un détail près : les entrepreneurs ont modifié le principe de jeux de hasard en jeu d’adresse. Pour ce faire, les joueurs doivent identifier eux-mêmes les combinaisons gagnantes sur l’écran. De cette manière, ces opérateurs de jeux évitent les lois régulant le marché des jeux d’argent. D’autre part, ils amassent des bénéfices considérables sans verser d’impôts.
En seulement quelques années, ces machines à sous non régulées ont proliféré aux États-Unis. Les établissements de restauration et les bars investissent de plus en plus dans ce business florissant. Étant donné que l’illégalité de ces appareils de jeu d’adresse n’a pas été officiellement prononcée, les petites entreprises en profitent. Les autorités compétentes demeurent impuissantes face à cette réalité qui menace l’avenir des véritables casinos américains. C’est pourquoi l’industrie du jeu local se mobilise à travers l’AGA pour contester la présence de ces terminaux de jeu. Jessica Feil, vice-président de cette association déplore cette situation : « l’AGA et ses membres prient le département de la justice d’enquêter et de poursuivre les producteurs de machines à sous illégales ».
Une progression incontrôlable
Cette bataille entre les acteurs de l’industrie du jeu et les firmes à l’origine des Skill Gaming illégaux s’annonce épique. En effet, le sujet a déjà suscité la controverse dans plusieurs États américains. En Pennsylvanie, les représentants de la justice ont statué que le comité de régulation local ne pouvait pas sanctionner ces promoteurs en vertu de la loi sur les jeux d’argent du Commonwealth. Ainsi, les fabricants de machines et leurs clients demeurent à l’abri de tout soupçon. De son côté, la police de Pennsylvanie a sollicité plusieurs fois l’autorisation de saisir ces appareils, mais sans succès. Malgré la déception des propriétaires de casinos sur les lieux, la loi stipule clairement qu’il n’y a pas de clauses visant les jeux non règlementés impliquant les jeux d’adresse.
À la différence des machines à sous ordinaires, ces dispositifs ne sont pas dotés d’un taux de redistribution au joueur fixé par les autorités de règlementation. De plus, aucun pourcentage sur les revenus bruts n’est destiné au prélèvement fiscal. Lors de la pandémie de Covid-19, la Virginie a légalisé temporairement ce type de jeu afin de limiter les pertes des microentreprises. Par conséquent, beaucoup d’établissements ont pu sortir la tête hors de l’eau en dépit de la crise économique. Cependant, cette permission spéciale a expiré en juillet dernier. Pourtant, les machines de jeu d’adresse persistent au sein de l’État de Virginie.