En 2018, le gouvernement grec lance un appel d’offres sur la construction et la gestion d’un établissement de jeu prestigieux dans le pays. Le projet est baptisé IRC (Integrated Resort and Casino). Plusieurs opérateurs ont postulé dont Hard Rock International. En 2020, le régulateur grec choisit le consortium Inspire Athens pour piloter cet ambitieux projet. Hard Rock conteste cette décision, en vain, les dés étaient jetés. La Hellenic Gaming Commission ne change pas d’avis si facilement.
Des évènements inattendus
Le consortium Inspire Athens est créé spécialement pour la construction du nouveau complexe hôtelier et casino de la Grèce. Il est composé par la firme américaine Mohegan Gaming & Entertainment (actionnaire majoritaire) et l’opérateur grec GEK Terna.
Tout se passait bien jusqu’à ce que Mohegan Gaming demande des modifications des termes du contrat du projet IRC. Le gouvernement refuse sa proposition. L’opérateur américain décide alors de se retirer du consortium. GEK Terna devient le seul maitre à bord en possédant 100 % des actions.
Le gouvernement s’inquiète de la situation. La construction du casino hôtel IRC nécessite des investissements importants. Les estimations de dépenses s’élèvent à 1,1 milliard d’euros. Le départ anticipé de Mohegan Gaming fragilise le Consortium. Les autorités comptaient s’appuyer sur son expérience et ses moyens financiers pour mener à bien ce projet titanesque de 600 hectares. Le groupe GEK Terna ne possède ni le savoir-faire ni les ressources nécessaires pour cela.
De nouveaux actionnaires
La Grèce se relève petit à petit de la crise économique causée par le Coronavirus. Elle ne peut pas se permettre d’abandonner la construction de ce nouveau complexe. Les enjeux sont importants : développement du tourisme, création d’emplois, financement de la croissance économique…
Pour que le projet IRC voie le jour, le gouvernement doit chercher de nouveaux partenaires d’affaires. Hard Rock International est dans sa ligne de mire. L’opérateur est un des leaders mondiaux de l’hôtellerie et de l’industrie du jeu. Il bénéficie de nombreuses années d’expérience en la matière. Cette firme américaine est à la hauteur du défi technique requis par le projet IRC : chaines de restaurants luxueux, bureaux, salle de conférence, casino…
Les médias affirment que Hard Rock est encore intéressé par le projet IRC. Les pourparlers sont en cours. Les négociations devraient aboutir à l’octroi d’une licence pour Hard Rock. Le régulateur s’engage à accélérer le processus. Le gouvernement a tout à gagner dans cette affaire. Les frais de licence de la Hellenic Gaming Commission s’élèvent à 150 millions d’euros. Cet argent ira directement remplir les caisses de l’État.
Si un accord de partenariat est signé entre GEK Terna et Hard Rock. Ce dernier va intégrer le consortium Inspire Athens. Il reste à savoir quels seront ses parts sociales et son rôle. Vu la situation actuelle, il est normal que l’opérateur américain soit le nouveau chef de file du projet.
L’administration de l’hôtel casino IRC est un autre problème à régler. Quelle entité sera chargée de la gestion de l’établissement. Comment seront distribuées les recettes ? Le gouvernement va t’il renforcer le contrôle des activités de ces opérateurs ? Ces questions sont encore en suspens pour le moment. Les réponses ne tarderont pas à venir vu tout ce qui s’est passé dernièrement.