Un vent de changement souffle sur le paysage de l’industrie du jeu français. Le député Philippe Latombe se range du côté du lobby qui œuvre pour la légalisation des jeux de casino en ligne. Grâce à lui, l’Assemblée Nationale se penche actuellement sur l’éventualité de cette réforme majeure.
Un projet de loi en examen
En France, les lobbyistes de la légalisation des casinos en ligne entrevoient le bout du tunnel. Si tout se déroule comme il se doit, ils devraient bientôt trouver une issue favorable à la bataille qui leur tient à cœur.
Convaincu qu’il est grand temps de changer la régulation sur les jeux en vigueur, Philippe Latombe soulève enfin l’ultime question. Le mardi 23 mai 2023, ce député membre du parti politique MoDem a alors enregistré un projet de loi bien ficelé.
Encore en cours d’examen, ce document peut être la clé de l’ouverture complète du marché en ligne. Exploitants de casinos et amateurs de jeux locaux, tous retiennent leur souffle pour voir l’aboutissement de la procédure.
D’ailleurs, le député français s’est montré catégorique lors de son allocution auprès de l’Assemblée Nationale à ce sujet. D’après lui, la norme juridique actuelle en matière de jeux d’argent est étonnamment restrictive. Obsolète, elle ne favorise pas le développement de ce secteur.
Des mesures réfléchies
Plus précisément, le texte de loi ici présent vise à autoriser les exploitants de casinos à proposer des jeux de casino en ligne, dont la commercialisation, la mise en service et la maintenance sont sous la responsabilité des sociétés de fourniture et de maintenance. Comme l’atteste le communiqué sur le site officiel de l’Assemblée Nationale.
Afin que cette transition se déroule toutefois en douceur, l’auteur du projet préconise un moratoire de 5 ans. Tel que stipulé dans l’article 2. Et ce, dans le but d’éviter de fragiliser l’équilibre du domaine des casinos physiques.
Au cours de ce délai préliminaire, seuls les opérateurs implantés sur le territoire français peuvent explorer le marché en ligne. Cette période d’observation devrait suffire pour que des géants du métier comme les firmes Barrière et Partouche deviennent plus compétitifs.
Normalement, le moratoire prévu devrait s’étaler entre le 1er janvier 2025 et le 1er janvier 2030. Passé ce délai, l’État ouvre sa frontière aux exploitants étrangers.
2 millions de joueurs français en ligne
Longtemps mises de côté, les machines à sous en ligne et d’autres jeux se projettent enfin sur le devant de la scène. Au grand plaisir de bon nombre de joueurs français parfois découragés par les législations en place.
Selon les statistiques, environ 2 millions de résidents français trouvent quand même le moyen de jouer sur des casinos en ligne. Bien que cette démarche soit parfaitement illégale. Ainsi, ils dépensent aux alentours de 2 milliards d’euros tous les ans.
Un montant titanesque qui échappe totalement au contrôle du gouvernement. Puisque seuls les opérateurs de paris sportifs, de paris hippiques et de poker en ligne versent des taxes en bonne et due forme. À titre de rappel, la France a libéralisé ces types de divertissement à distance depuis juin 2010.