La justice américaine reconnaît Stephanie Barnes coupable de détournement de fonds. Le tribunal rend ce verdict après avoir délibéré pendant seulement 6 heures. Le Bureau de l’inspecteur général des îles Vierges et le Federal Bureau of Investigation mènent l’instruction. La section des enquêtes criminelles de l’Internal Revenue Service y participe également. Le procureur en charge de l’affaire, Jill Koster, entend obtenir la condamnation de Stephanie Barnes.
De nombreuses allégations contre Stephanie Barnes
Le gouvernement des îles Vierges la soupçonne de se livrer à plusieurs activités illicites. Il pense notamment que Stephanie Barnes conspire contre l’État pour s’approprier des programmes. En outre, elle est accusée de bénéficier de fonds privés volés aux autorités et de fraude à l’impôt. La justice la déclare coupable d’avoir détourné plus de 600 000 $ du gouvernement des îles Vierges. De plus, elle a rempli une fausse déclaration de revenus.
Le jury, composé de 2 hommes et de 10 femmes, la juge fautive à l’unanimité à l’issue d’un procès de 3 semaines. L’accusée risque jusqu’à 8 ans de prison. La sentence doit tomber en avril 2022.
Un coup perpétré à 2
Violet Anne Golden, ancienne présidente de commission de contrôle des casinos, serait la complice de Barnes. En 2015, elle embauche Barnes en qualité de « spécialiste certifiée du jeu problématique » alors qu’elle en est loin.
La Commission a ensuite payé pour les études de Barnes, jusqu’à l’obtention d’une maîtrise et d’un doctorat. Par ailleurs, les 2 acolytes ont assisté à des conférences sur les casinos, tous frais payés par l’agence de contrôle. Elles ont mené la grande vie en séjournant dans des lieux de villégiature de luxe et en se déplaçant en avion affrété.
L’enquête montre que les femmes se sont rendues à un festival de musique avec des entrées VIP sous prétexte de conférence sur les casinos. L’argent de l’agence a également servi à payer le véhicule personnel de Barnes, ainsi que son carburant et son entretien. Les 2 associées ont vécu des vacances de rêve à Disney World en Floride. Elles vont à New York pour voir une pièce à Broadway. Les 2 dames ont mené ce train de vie luxueux pendant 3 ans, aux frais de l’État, pour un total d’environ 600 000 $.
L’avocat de Barnes, Martial Webster, réfute ces charges et parle même de « propagande ». Il affirme que le rapport qui enfonce sa cliente est monté de toute pièce. Selon la défense, Barnes ne connaît pas les rouages des dépenses de la Commission.
En effet, les vols n’auraient pu se faire sans une certaine maîtrise de ce système et sans une complicité. Cependant, Golden se déclare coupable. Ce faisant, elle reconnaît la nature criminelle des actions entreprises avec Barnes. De surcroît, elle enfonce Barnes en la plaçant comme le cerveau de toute l’affaire. Selon Golden, toutes les initiatives venaient de Stephanie Barnes et qu’elle a juste suivi. Golden bénéficie d’un accord de plaidoyer, ce qui lui évite un procès, contrairement à sa comparse.