En Colombie, le gouvernement a légalisé les jeux d’argent en ligne en 2016. Il a ensuite élargi le secteur en 2021, suite à la pandémie de Coronavirus. L’État reste toutefois vigilant concernant les pratiques illégales. De nombreuses sociétés continuent d’agir en dehors du cadre juridique. Pour les arrêter, le régulateur colombien effectue des raids.
Encore 2 départements nettoyés
Coljuegos désigne l’autorité de régulation des jeux de hasard en Colombie. Cet organisme lance des raids pour démanteler tout le réseau de jeux illégaux qui pullulent dans le pays. En effet, certaines sociétés proposent des offres de jeux d’argent virtuels sans détenir le permis nécessaire pour cette exploitation.
Pour cesser ces agissements frauduleux, Coljuegos collabore avec la police nationale. Les 2 entités traquent les contrevenants, puis effectuent des descentes. Dernièrement, ils ont assaini les départements de Risaralda et Quindío. Grâce à ces raids, ils ont saisi 100 chaises de bingo, 55 machines à sous et 4 modules de paris sportifs. Ces prises proviennent d’établissements commerciaux implantés dans les municipalités de Pereira, Dosquebradas, Arménie et Monténégro.
Coljuegos prévoit de mener ce genre d’opérations dans toute la Colombie. En mai, il a déjà contrôlé d’autres départements et effectué plusieurs coups de filet. Les régions de Huila, Tolima, Atlántico, Bolívar, Magdalena et Bogotá ont déjà été assainis. Les villes de Medellín (Antioquia) et Cúcuta (Norte de Santander) ont aussi fait l’objet de contrôle.
Au total, le régulateur et les autorités ont saisis 292 roulettes, machines à sous et autres pièces de jeux illégaux.
Des sanctions à la mesure de la faute
En plus de perdre leurs affaires d’une valeur d’environ 2 654 millions de pesos colombiens, les opérateurs illégaux doivent payer une amende. Celle-ci s’élève à 4,8 millions de pesos colombiens ou 1 150€. Cet écart entre la punition et l’estimation des objets est justifié par la réglementation en vigueur. La loi 1393 de 2010, à l’article 20, présente le mode de calcul des sanctions. Elle énonce que pour l’exploitation illégale d’une machine à sous, l’amende est l’équivalent de 100 salaires minimums légaux. Pour les jeux de hasard, la sanction représente 300 rémunérations minimum mensuelles.
De plus, la loi interdit aux contrevenants d’exercer des activités relatives aux jeux d’argent, même légales, pendant 5 ans. Les responsables encourent également une peine de prison de 6 à 8 ans et la destruction de leur matériel.
Coljuegos déclare : « Cette opération s’inscrit dans la stratégie de lutte contre l’illégalité menée par l’entité sur tout le territoire colombien. Son objectif fondamental est de garantir que l’industrie des jeux de hasard apporte un plus grand niveau de ressources à la santé des Colombiens. » En effet, le produit des jeux remplit une fonction sociale en Colombie. Les taxes prélevées sur les entreprises qui exercent en toute légalité ont aussi un objectif social.
L’autorité de régulation Coljuegos défend l’intégrité de son environnement de jeux à cause de l’engouement croissant qu’il suscite. Les sociétés de jeux et les bookmakers internationaux s’empressent de diffuser leurs produits sur ce territoire. Par exemple, Yggdrasil est récemment entré en partenariat avec le casino en ligne RushBet localisé en Colombie.