Le 07 août 2021, le patron du groupe Barrière, Dominique Desseigne, atteint l’âge honorable de 77 ans. Cet ancien notaire, que rien n’avait préparé à une carrière dans les affaires, doit penser à sa retraite. Cela implique une succession pour l’entreprise célèbre dans le domaine des jeux d’argent et de l’hôtellerie de luxe. L’histoire a montré que les changements de direction ont toujours été profitables à cette entreprise à succès.
De l’origine à l’élargissement
La belle histoire de courage et d’audace derrière le groupe Barrière a inspiré un livre à l’écrivain Pierre Rey. Ce dernier choisi d’écrire sur le fondateur du groupe, François André.
François André a d’abord été paysan, puis gérant de tripots. Au début du XXè siècle, il sent l’attrait des personnes fortunées pour les casinos et la mer. En 1927, il prend la tête de la société des Hôtels et Casinos de Deauville. Il étend l’entreprise en inaugurant l’hôtel du golf.
N’ayant pas d’enfant, François André nomme son neveu Lucien Barrière pour lui succéder en 1962. C’est ce dirigeant qui va révéler tout le potentiel du concept de station balnéaire initié par son oncle. Pierre Rey choisit d’ailleurs « L’Oncle » comme titre de son roman.
Lucien décide d’assortir des équipements sportifs et des loisirs haut de gamme aux stations balnéaires. Ainsi, elles se destinent à une clientèle triée sur le volet. Il étend les divertissements dans les casinos. Bref, il crée le « resort à la française » qui rendra le groupe Barrière si unique. Toutefois, il meurt brutalement en 1990, à 67 ans.
Lucien Barrière non plus n’a pas de descendant de sang. Par contre, il a adopté la fille de sa femme et elle va reprendre la tête du groupe. Diane Barrière-Desseigne entreprend de rénover les hôtels Barrière, afin de leur donner ce cachet aujourd’hui bien connu. Mais 5 ans après sa prise de pouvoir, Diane est victime d’un accident d’avion qui la laisse tétraplégique.
Celui qui va porter le groupe à l’international
Cet imprévu propulse le mari de Diane, Dominique Desseigne, à la tête de l’empire. Il se lance alors dans un secteur qui lui est totalement inconnu. Elle lui insuffle les idées, comme le rachat du « Fouquet’s », et il exécute. Nous savons aujourd’hui que cet établissement a contribué grandement à l’internationalisation du groupe Barrière.
Malgré son handicap physique, Diane reste impliquée dans la vie de la société. De son côté, Dominique possède également un sens commercial. Cela lui permet de continuer la « success story » même après le décès de son épouse en 2001.
Entre autres réalisations, Dominique réussit à ouvrir le 1er casino international du groupe en 2003. Il est basé à Montreux, en Suisse et dispose depuis peu d’une plateforme de jeux de casino en ligne. En 2007, il lance le casino Barrière Toulouse, qui présente des innovations par rapport aux autres établissements de jeux. Ce casino intègre plusieurs salles de jeux et de multiples aires de restauration, dont un « Fouquet’s » et un théâtre.
Dominique Desseigne a porté haut l’étendard de la famille Barrière. La question qui se pose actuellement concerne la capacité de ses enfants à lui succéder. Dominique les a depuis longtemps placés à des postes stratégiques. Ils devront bientôt faire leurs preuves.