Fin 2021, la Gambling Commission effectuait des réformes sur la législation sur les machines à sous. Aujourd’hui, le régulateur britannique publie un rapport des plus positifs. Il semble que les nouvelles restrictions aient contribué à réduire l’intensité de jeu.
Un bilan jusqu’ici encourageant
Depuis la mise en œuvre de ces changements, la Gambling Commission effectue un suivi poussé des résultats. Dans ce cadre, il prend en compte les conclusions d’Online Tracker. Ce dispositif a été créé par l’autorité de régulation elle-même. Elle a également procédé à des enquêtes téléphoniques trimestrielles. Enfin, elle a collecté des données sur la prévalence du jeu.
Dans son rapport, le régulateur note un déclin de l’intensité de jeu sur les slots en ligne. De plus, il y a une baisse de la fréquentation de ces jeux de hasard. Cerise sur le gâteau : les lois nouvellement mises en place n’ont aucun impact sur le plaisir des parieurs.
Par ailleurs, les joueurs semblent devenir plus raisonnables et s’adonner à leur passion de manière plus responsable. En effet, l’autorité de régulation constate qu’ils pariaient moins longtemps. En moyenne, les sessions ne durent pas plus d’une heure. Ils effectuent également peu de mises maximales.
Objectif atteint avec succès
Rappelons que le principal but des changements concerne la protection contre le jeu abusif.
Concrètement, le gouvernement a interdit les fonctions de jeu automatiques. En outre, il a prohibé la mise en exergue des pertes déguisées en gains. Ces termes indiquent les victoires dont le montant est égal ou même inférieur à la mise initiale. Les opérateurs ont aussi eu l’obligation d’afficher la valeur totale des gains, pertes ou le temps de jeu.
En octobre 2021, lors de l’introduction de ces nouvelles règlementations, le secteur des jeux d’argent tremblait. Certains acteurs craignaient des pertes d’emploi. Ils prévoyaient aussi une baisse de l’intérêt pour les machines à sous de la part de la clientèle. Ce bilan leur donne tort et encourage le gouvernement et la commission à renforcer l’action entreprise.
D’autres bouleversements à venir
En effet, ces restrictions ne sont qu’un premier pas vers d’autres réformes. Le régulateur prévoit de protéger encore mieux les joueurs de moins de 25 ans et les plus vulnérables de diverses manières. Cela inclut une probable modification du format des machines à sous. Les joueurs dans la tranche d’âge 18 à 24 ans seront affligés d’une limitation de mise maximale de 2£. De leur côté, les autres parieurs ne pourront pas investir plus de 15£.
Le gouvernement préconise également une utilisation plus rationnelle des gains perçus par les opérateurs de casinos en ligne. Il a pour ambition de prélever 1% sur les revenus issus des jeux d’argent, pour les reverser à la NHS (National Health Service : système de santé publique du Royaume-Uni). Cet investissement permettra de poursuivre les recherches sur le jeu excessif et de découvrir des traitements.
Tous ces projets démontrent que la Gambling Commission ne se repose pas sur ses lauriers. Tim Miller, directeur des politiques et de la recherche au sein de la commission l’a d’ailleurs confirmé. Il déclare que le régulateur continue la surveillance, à l’affût de toute non-conformité ou des circonstances involontaires.
En résumé, ce rapport montre qu’il est possible de préserver le fragile équilibre entre joueur, opérateurs de jeu et gouvernement. Ce dernier doit pouvoir avancer vers une règlementation plus stricte sans annihiler le plaisir des jeux. De surcroît, les lois promulguées ne doivent pas nuire aux acteurs de l’industrie du jeu.