En février 2022, l’Action Factory Social Club a obtenu un certificat de zonage. Normalement, cette autorisation donne à ce club de poker la possibilité d’ouvrir tout à fait légalement. Cependant, les responsables du canton de Sycamore lui ont retiré ce permis en mars de la même année. En réponse, l’Action Factory intente une procédure judiciaire contre l’administration locale de Cincinnati.
Action Factory veut changer les choses
Originellement, le certificat de zonage permettait à l’Action Factory de Cincinnati d’ouvrir ses portes dans le centre commercial Dillonvale. Il est enregistré comme un club social. En d’autres termes, ce club de poker ne prend pas de pourcentage sur les mises des joueurs.
Par contre, Action Factory a prévu de fixer des frais d’adhésion. Les parieurs ont accès aux tables de jeu, à condition de payer un abonnement quotidien. Cela permet de protéger les participants contre les dangers des jeux d’argent, tout en laissant l’opérateur fonctionner. Cette mesure est pratiquée dans de nombreux États américains. Elle sert à contourner les lois qui interdisent les maisons de jeux de hasard.
Le retrait du certificat en mars a été un coup dur pour Action Factory. Corey Albertson, propriétaire de ce club de poker affirme qu’il a subi une perte considérable à cause de ce changement d’avis. Il a déjà avancé des frais pour louer ce qui devait être l’emplacement définitif d’Action Factory Cincinnati. De plus, cette décision a entaché la réputation du club de poker de manière irréversible.
Face à tous ces préjudices, Albertson a déposé une plainte contre la décision de retrait du certificat d’exploitation, mais aussi contre le shérif Charmaine McGuffey. En effet, ce dernier a prévenu Albertson qu’il effectuerait une descente dans le club de poker si celui-ci ouvrait.
Corey Albertson demande des dommages et intérêts en réparation de ses pertes financières. En outre, il s’attend à ce que le juge déclare son commerce légal et puisse ouvrir très prochainement.
Les causes probables de la révocation du certificat
La lettre de révocation ne donne pas vraiment de justification. Il s’avère seulement que Skylor Miller, considère qu’Action Factory viole les lois de l’État. Ces textes « interdisent aux résidents de faciliter un jeu de hasard à but lucratif ou d’exploiter une maison de jeu ». Cependant, le club de poker Action Factory a contourné cette prohibition en mettant en place le système social.
Récemment, le Texas Card House, sis à Dallas, a subi la même mésaventure. Les autorités lui ont délivré un permis d’exploitation pour le lui enlever ensuite en le sommant de fermer. Ce club de poker a eu gain de cause et a pu rester ouvert. L’avocat du club de poker a prouvé que son client a accompli toutes les démarches pour pouvoir agir en toute légalité.
Cette tentative fait écho à des plaintes de voisinage qui ont abouti à l’annulation de l’ouverture d’un club de poker. Toujours à Dallas, un opérateur voulait implanter un club dans un quartier très résidentiel, à proximité d’un country club. Les riverains se sont insurgés contre cette initiative et ont déclenché le mouvement « Not In My Back Yard » (NIMBY) ou — textuellement — « pas dans mon jardin ». Finalement, le club n’a jamais vu le jour.
En rapport à cela, certains observateurs pensent que l’emplacement d’Action Factory peut être la cause du retrait du permis. En effet, le centre commercial est voisin de l’école secondaire Deer Park.
La suite de ce procès devrait se dérouler en mai ou en juin.